Benq TK800 : Test complet du vidéo projecteur

C’est un autre type de produit que nous testons aujourd’hui : un vidéoprojecteur ! Mais pas n’importe lequel : il s’agit du Benq TK800. Au programme : 4K HDR et 3D (mais limité au Full HD pour le relief). Proposant différents modes comme par exemple un spécial football, nous verrons s’il se révèle aussi polyvalent qu’il le prétend, surtout qu’il dispose d’une luminosité de 3000 lumens et d’une connectique plutôt correcte. Bien différent du Anker Nebula, celui-ci mise tout sue la qualité vidéo.

Nous avons donc passé en revue ses fonctionnalités en intérieur comme extérieur durant la petite dizaine de jours que nous avons passé en sa compagnie. C’est donc notre ressenti plus que nos mesures que nous vous transmettons au travers de cette review.

Unboxing du Benq TK800

La boite du vidéoprojecteur est eco-friendly, un peu dans le style des produits Aukey que nous testons régulièrement, avec un carton brut (mais propre et qualitatif) et quelques inscriptions imprimées en blanc de ci de là, rappelant les principales fonctionnalités.

Rien d’extraordinaire mais en réalité on n’en demande pas plus, surtout que l’emballage est quand même volumineux et il finira au mieux dans un grenier ou un placard.

Une fois ouvert, nous retrouvons le vidéo projecteur emballé dans une pochette souple en polystyrène et sécurisé par 2 mousses de maintien, ainsi que la télécommande également emballée, un câble d’alimentation relativement long (3m), un manuel rapide et un CD comprenant une notice très détaillée dans plusieurs langues (dont le français).

D’ailleurs, nous vous recommandons vivement de lire cette dernière car elle contient beaucoup d’informations et de conseils, comme par exemple le ratio distance – taille de projection.

Design du Vidéo projecteur Benq TK800

Le vidéoprojecteur est plutôt sympa à l’oeil, surtout avec sa belle couleur bleu azur turquoise métallisé sur le devant et le blanc sur tout le reste.

Avec ses formes arrondies qui lui donnent un aspect moderne, il pourra s’intégrer assez facilement, nous regrettons juste qu’il ne soit pas possible de modifier la couleur de cette face avant avec des caches amovibles (au moins un plus sobre comme gris ou blanc) ce qui aurait permis aux allergiques des couleurs vives (ou n’ayant pas de bleu dans leur déco) de le rendre plus discret.

Sur le plan de l’ergonomie comme de la construction en général, nous restons sur du classique, avec la connectique sur l’arrière, le panneau de commande sur le dessus et les entrées et sorties d’air sur les côtés (il y en a aussi une petite sur l’avant). Sur le dessous nous retrouvons 3 pieds réglables : 2 aux coins arrières qui disposent d’une petite marge de réglage en hauteur à l’aide d’un pas de vis et 1 autre central sur l’avant qui propose une plus large amplitude verticale à l’aide d’un bouton pressoir, le réglage du vidéoprojecteur est pour le coup manuel.

Concernant la connectique arrière nous retrouvons (de gauche à droite) : 1 prise jack 3.5 audio in, 1 prise jack 3.5 audio out, 1 prise VGA, 1 prise HDMI (la 1) compatible HDCP 2.2, une seconde prise HDMI (simplement FullHD), 1 prise USB Mini-B femelle, 1 prise RS-232, 1 port USB (type A, avec alimentation 1,5A) et 1 prise Trigger 12V. En bas se trouve le connecteur d’alimentation 220V.

Au niveau du panneau de commande, il est assez épuré mais reste ergonomique, nous y trouvons 7 boutons (Power, Back, Menu, mode, Eco Blank, Source et OK dans le centre de la flèche) en plus de la flèche aux 4 directions qui fait aussi office de fonctions raccourcies. 3 petites LED viennent compléter cette interface (Power, Température et Lampe) en plus d’une sorte de caoutchouc qui s’illumine aussi.

Nous terminerons en détaillant les molettes manuelles de zoom et de focus sur la partie du dessus au niveau de l’objectif.

Caractéristiques

Résolution native	4K UHD (3840 x 2160) avec technologie XPR (matrice fullHD)
Rapport de contraste	10000:1?
Luminosité	3 000 lumens ANSI?
Couleurs d’affichage	30 bits (1,07 milliard de couleurs)?
Rapport de zoom?	1.2X?
DMD Chip?	0.47″?
Rapport de projection	1.47 – 1.76 (100″ @ 3.25 m)?
Taille de projection ?	60″ ~ 200″ / 300″?
Décalage de projection?	110%±2.5%?
Résolution supportée?	VGA (640 x 480) to 4K UHD (3840 x 2160)?
Poids	4.2kg?
Système de projection	DLP?
Fréquence horizontale?	15K-102KHz?
Taux de balayage vertical?	23-120Hz?
Dimensions (L x H x P)?	353mm x 135mm x 272mm?
Compatibilité HDTV?	480i, 480p, 576i, 576p, 720p, 1080i, 1080p, 2160p?
Accessoires (standard)?	Télécommande avec piles x1 Câble d’alimentation (par région) x1 (3m) Manuel d’utilisateur CD Guide de démarrage rapide Certificat de garantie (par région) Protection d’objectif x1?
Ajustement keystone	1D, ± 40 degrés? vertical?
Consommation électrique?	385W/330W/250W?
Accessoires (Optionnel)?	Kit Lampe de rechange Lunettes 3D?
Interface?	HDMI-1 (HDMI 2.0 et HDCP 2.2) x1 HDMI-2 (HDMI 1.4a et HDCP 1.4) x1 Computer In-1 (D-sub 15 broches, femelle) x1 USB Type A (alimentation 1,5 A) x1 USB Type mini B (Service) x1 Audio In (mini jack) x1 Audio Out (mini jack) x1 RS232 In (D-sub 9 broches, mâle) x1 Trigger CC 12 V (jack 3,5 mm) x1 récepteur infrarouge (devant + dessus) x1?
Source? lumineuse	Lampe 240 W?
Durée de vie de la source lumineuse?	Normal 4 000 heures Économique 10 000 heures SmartEco 8 000 heures?
Volume de fonctionnement	33dBA / 29dBA?
Haut-parleur intégré	5W x 1?
Température de fonctionnement?	0~40 degrés (Celsius)?
Alimentation	VAC 100 ~ 240 (50/60Hz)?
Fonction?	4K UHD, HDR10, mode Football, Keystone auto, objectif focale courte (100″ à 3,25 m)?
Consommation en veille?	0,5 W Max. à 100 ~ 240 VCA?

Prise en main

Étant habitués des vidéoprojecteurs (malgré le fait que nous en testons rarement), nous n’avons pas eu de mal à trouver nos aises avec ce TK800. On l’alimente, on le banche au PC (ou tout autre appareil), on l’allume, on ajuste la taille de projection et le focus et c’est parti ! Dans le pire des cas il faudra sélectionner la source et ajuster la résolution sur l’ordinateur.

Bien sûr il est recommandé d’effectuer des réglages plus poussés dans les menus (surtout s’il est destiné à rester à un emplacement fixe). Ainsi, en plus des obligatoires zoom et focus, vous pouvez ajuster les couleurs, le gamma, la température des couleurs, la réduction de bruit, la saturation, le gain, le ratio … Vous ne manquerez pas de possibilités à ce sujet.

A noter qu’il est également possible de le fixer au plafond, à ce titre il suffit de lui préciser afin qu’il affiche l’image avec la rotation de 180°, dans le même esprit il est possible de le paramétrer pour une vidéoprojection par l’avant et non l’arrière (il crée alors une image miroir, et une image miroir retournée pour une fixation plafond par l’avant).

 La fonction Keystone verticale automatique est présente et fonctionne très bien, en revanche, la version latérale est absente, il faudra donc placer le vidéoprojecteur bien en face de la surface d’affichage (pile-poil 90°). Dans la même veine, nous noterons l’absence de Lens Shift, qui permet de décaler l’image sans toucher au vidéoprojecteur et sans perte de qualité.

Petit point que nous avons relevé, le port USB. Ce dernier ne permet pas de lire un fichier sur une clé SUB ou un disque dur, et ce quel que soit le type de partition du support de stockage (NTFS, Fat …) ou le format et la taille des fichiers vidéos (avi, mkv …). Ce port n’est néanmoins pas inutile car l’alimentation 5V est bien présente, il pourra donc être utilisé pour alimenter un appareil comme une clé HDMI, un disque externe multimédia ou simplement charger un téléphone portable (Benq annonce un courant de 1,5A).

A savoir : ce TK800 ne dispose pas d’une résolution native 4K UHD, il intègre une matrice qui produit au final une définition de 1920 x 1080 pixels (donc FullHD). C’est la technologie XPR qui travaille pour « simuler » une résolution 4K. Pour ce faire (et si je ne dis pas de bêtise !), chaque pixel physique de la matrice est « lié » à un micro-miroir qui peut prendre tour à tour 4 positions différentes (à une fréquence très élevée de 144 fois par seconde) afin de créer 4 pixels différents sur la surface d’affichage, et ainsi avoir la résolution 4K (4 fois celle du FullHD).

Lors de notre test en intérieur sombre, nous avons placé le TK800 (avec la luminosité réglée en mode normal) à un peu moins de 3 mètres d’un mur blanc, la diagonale était d’environ 2,15m, soit environ 85 pouces. La mise au point s’est réalisée aisément avec la molette de focus (le keystone vertical s’est effectué automatiquement) et nous avons pu profiter rapidement d’un affichage réglé pour une séance.

Nous avons essayé de rendre visibles les différences d’affichage selon les modes utilisés, cela se révèle moyennement convaincant au vu de notre prise de vue (l’appareil photo s’ajustant pour prendre sa prise de vue : iso, balance de blanc …, ce qui a pu erroné un peu le rendu).

Le vidéoprojecteur propose 7 modes dont 2 personnalisables : Bright, Vivid TV, Cinema, Sport, Football, User 1 et User 2.

Voici 6 modes sur 7 (nous avons retiré le User 2) sur une image de film d’animation (issue du film Coco) et dont la source était un ordinateur connecté en HDMI.

Et ici sur une image de foot.

En extérieur, il aura fallu attendre que la nuit tombe avant de commencer dans les meilleures conditions la séance de cinéma en plein air improvisée entre voisins (c’est ça aussi MrHighTech, le partage ! 😉 ). D’ailleurs, à la fin de la projection, toutes les personnes présentes n’ont pu que vanter la qualité d’affichage de ce TK800.

Comme les photos peuvent le souligner, les couleurs sont amplifiées pour être bien plus « pétantes » qu’elles ne devraient l’être. Dans certains cas (comme un film d’animation ou un match de foot cela pourra passer voir même être appréciable, en revanche pour ceux qui souhaitent réellement garder une fidélité des couleurs, il faudra passer par la case réglages et tout paramétrer (couleurs, température, gamma, contraste, luminosité …), et encore ce n’est pas dit que l’on puisse attendre la perfection, cela reste un vidéoprojecteur).

Nous avons remarqué qu’il était tout de même moins confortable de regarder un programme en pleine journée que dans un espace assez occulté, l’image devenant vite fade avec à la luminosité extérieure, et ne pouvant rivaliser avec aucune TV LCD, LED ou OLED classique.

Concernant la nuisance sonore, nous ne pouvons pas dire qu’il ait réussi à se faire complètement oublier lors d’une séance en intérieur, surtout en 4K. Cependant, Benq propose un mode silencieux un peu plus confortable qui réduit au passage la résolution en FullHD.

Benq ne fournissant pas de base des lunettes 3D avec son produit, nous n’avons donc pas pu tester le mode 3D, qui pour rappel est limité à la résolution FullHD.

Nous avons également relié ce TK800 à notre ordinateur en VGA et nous n’avons rencontré aucun problème ou perte de qualité visible vis-à-vis d’une liaison HDMI.

Un petit mot sur la télécommande très sobre. Elle propose tous les boutons nécessaires pour contrôler entièrement le vidéoprojecteur avec des raccourcis pour les fonctions, réglages ou modes principaux. Cependant, quelques rares boutons sont tout bonnement inactifs (Benq doit proposer cette télécommande avec d’autres vidéoprojecteurs plus évolués). Elle est en revanche rétroéclairée.

Conclusion du test

L’image en 4K est belle et bien détaillée, les vidéos restent fluides en toutes circonstances et nous n’avons pas rencontré de scintillement ou de micro-vibrations au niveau des pixels affichés, de même pour le FullHD.

Ses différents modes plairont à ne pas en douter aux adeptes concernés comme les fans de foot avec des réglages spécialement prévus à ce type de visionnage. Nous sommes certain que ce vidéoprojecteur Benq TK800 saura trouver son public qui en sera à coup sûr ravi.