Aukey CP-T06 – Test complet du trépied Réflex

Tout le monde le sait, un bon appareil photo est primordial pour effectuer de beaux clichés. Et même si aujourd’hui les systèmes de stabilisation optique et actifs sont efficaces, la meilleure façon d’obtenir un cliché le plus net possible est une prise de vue sans aucun bougé. C’est pourquoi l’utilisation d’un trépied reste l’une des meilleures solutions. C’est du coup un trépied pour appareils photos que nous testons : le Aukey CP-T106.

Unboxing du trépied Aukey CP-T06

Le trépied Aukey CP-T06 est livré par la marque dans l’habituel packaging en carton brut et aux quelques inscriptions imprimées en noir, tout comme le dessin du trépied sur la face avant.

L’emballage, bien que « volumineux pour un produit Aukey » (nous sommes tellement habitués à des « petits » produit de la marque !), reste contenu, surtout lorsque l’on sait qu’il renferme un vrai trépied d’appareil photo.

Une fois déballé, nous retrouvons une pochette de transport noire à bandoulière en tissus assez rigide (comprendre « costaud ») renfermant elle-même le trépied (comprenant la rotule + le système de fixation rapide de l’appareil + une grande colonne centrale + 3 embouts caoutchouc), une petite pochette du même tissu, un support rapide d’appareil photo supplémentaire, 2 clés allen (de tailles différentes), 1 colonne centrale courte, 3 pointes métalliques (à placer au bout des pieds en remplacement de ceux en caoutchouc pour un usage en extérieur), un manuel d’utilisation (en différentes langues dont le français) ainsi que la carte de garantie.

 

A noter que tout l’ensemble de la rotule est protégé par un étui en tissu doux épais qui se sert à l’aide de deux cordelettes.

Design du trépied Aukey CP-T06

Le trépied Aukey CP-T06 est de bonne facture, et les finitions très bonnes. Fabriqué en alliage d’aluminium et de magnésium est très élégant avec ses couleurs grises et noires.

Cet alliage aluminium-magnésium donne un aspect anodisé anthracite qui le rend moderne, en plus d’être léger.

L’annotation de la marque sur la rotule et sur la mousse du pied (servant également de monopod) est discrète, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

La première remarque visuelle concernant ce CP-T106 est le système de pliage « par-dessus » qui, s’il n’est pas des plus pratiques de premier abord, a le mérite de faire gagner de la place : en effet, au lieu de resserrer les pieds vers le bas pour le fermer, il faut les remonter sur le dessus et le resserrer en haut (les pieds se retrouvent donc autour de la rotule).

Après, cette position est à réaliser pour le ranger dans sa pochette, car il sera alors impératif de retirer l’appareil photo qui y serait attaché. Ce n’est en tout cas pour nous pas du tout un problème, au contraire, une fois plié l’encombrement est minimal.

Une fois déplié, sa taille nous fait oublier cette première image de « petit » trépied, et la quantité de réglages, que ce soit pour la hauteur avec les pieds extensibles et la colonne ajustable ou la rotule en elle-même, nous fait terminer sur une très bonne impression.

Prise en main

Tout dans ce trépied peut se régler : chaque pied est composé de 4 sections extensibles (télescopiques à verrouillage rotatif par bague en caoutchouc) et se termine au choix par des embouts en caoutchouc ou des pointes métalliques selon le type de sol sur lequel on veut le placer.

Chaque pied peut s’allonger pour passer de 42 cm à 126 cm de long et la grande colonne centrale quant à elle permet une amplitude de 25,5 cm. Ces caractéristiques associées à l’inclinaison des pieds permettent un positionnement de son appareil (le support) à une hauteur comprise entre 21,5 cm à 162 cm par rapport au niveau du sol (la position la plus basse représente les pieds écartés le plus possible de façon à faire toucher la base de la petite colonne centrale qui y aurait été fixée sur un sol complètement plat et la position la plus haute avec les pieds entièrement allongés et en position d’angle « lockée » sur celle permettant la hauteur maximum avec bien entendu la grande colonne centrale remontée jusqu’à la butée).

La hauteur de 169 cm indiquée par Aukey concerne une position »monopod à 3 pieds » : avec les 3 pieds qui se rejoignent et se touchent sur le sol (on gratte ainsi les derniers cm avec un angle de 0°).

Toujours au niveau des pieds, ces derniers disposent d’une inclinaison sur 3 positions avec pour chacune un cran qui se bloque à l’aide d’une sorte de cliquet manuel (on pousse pour déverrouiller) et offre donc 3 angles différents : 20, 50 et 80°.

Il est conseillé dans le manuel de démonter et inverser la colonne centrale afin de positionner la rotule en position « basse » (sous les charnières des pieds, et donc retournée à 180°), nous avons de notre côté préféré retourner les 3 pieds pour inverser le sens du trépied (ce qui revient au même dans le principe, les trois « crans » prévus au réglage de l’angle des pieds n’étant alors plus utilisables. Cependant, la résistance des charnières nous a permis de réaliser cette opération et cela s’est révélé suffisamment rigide et stable afin de positionner notre appareil dans cette configuration, et de pouvoir réaliser des macros vers le sol par exemple (après, avec 8Kg fixés dessus, nous ne pourrons que vous conseiller leur manipulation afin d’être certain que la position n’ait pas changée au fur et à mesure du temps et des clichés pris). La manipulation indiquée par Aukey est relativement simple et rapide mais elle nécessite de dévisser une tout petite vis à l’aide d’une clé allen, nous vous invitons à faire attention à ne pas l’égarer par mégarde (cela peut vite arriver et pour la retrouver en extérieur …).

De son côté, la rotule, de type « balle », permet de positionner son appareil dans n’importe quelle position souhaitée, 3 molettes manuelles servent à régler et bloquer l’ensemble et 2 niveaux à bulle permettent de se rendre compte si l’appareil est bien « à l’horizontal » lorsque l’on prend un cliché.

La plus grosse des molettes (ball locking) permet de serrer/desserrer la rotule (pour positionner son appareil), La molette moyenne (contrôle de lubrification) augmente et diminue la friction de ball locking pour ajuster la lubrification et la rapidité de son mouvement.

Enfin, la troisième et plus petite molette permet d’ajuster le serrage panoramique (rotation par rapport à l’axe vertical), qui peut servir par exemple à réaliser des panoramas (de façon manuelle). Aukey précise que le trépied (et donc la rotule) peut supporter un appareil jusqu’à 8Kg, de quoi voir venir !

Autre fonctionnalité disponible bien pratique : le petit crochet situé à la base de la colonne centrale (à l’opposé de la rotule) et qui permet d’y fixer un poids (la pochette de rangement lestée par exemple, et pour un maximum de 10Kg) afin de bien stabiliser le trépied.

Enfin, pour terminer du côté des fonctionnalités sympas du trépied Aukey CP-T06 : la possibilité de « décrocher » un pied et d’en faire un monopod, où la rotule peut venir s’y visser. Pratique mais la hauteur maximale est du coup limitée à 131,5 cm (et même 165 cm si on lui adjoint la grande colonne centrale). Dans la même idée, les plus musclés (ées) des bras et poignées pourront y voir une sorte de super perche à selfie 😉 (avec un reflex ce serait carrément du sport !).

Un adaptateur de vis 3/8″ – 1/4″ est présent et se situe dans la fixation de la colonne centrale et de la rotule, il suffit de la retourner pour choisir l’une ou l’autre des deux tailles.

Nous avons également associé un support de téléphone (non fourni) sur la vis de fixation pour y positionner notre smartphone (que nous avons lui-même) jumelé à un déclencheur Bluetooth). Nous pouvons vous confirmer que les clichés pris dans ces conditions sont excellents et surtout nets, cela est dû à l’absence de bougé (rien que l’appui du doigt sur l’écran, remplacé ici par le déclencheur Bluetooth). Nous pourrions reprocher à Aukey de ne pas fournir ces accessoires, même si ce genre de trépied est davantage destiné à une utilisation avec de vrais appareils photo type reflex ou même bridges (et aussi compacts pourquoi pas).

Si nous devions lui reprocher quelque chose, ce serait l’absence de poignée déportée (que nous avons pourtant sur notre « vieux » trépied Manfrotto et qui permet de régler plus précisément la position de l’appareil et de réaliser des mouvements plus fluides et surtout de façon plus aisée. Il est tout de même bon de préciser que le pied Manfrotto n’est pas de technologie de type « balle », et ne peut donc pas prendre toutes les positions que propose cette technologie dont dispose le Aukey (les inclinaisons latérales sans démonter l’appareil par exemple), mais il est pour le coup plus apte à l’utilisation de la poignée déportée de contrôle.

Conclusion du trépied Aukey CP-T06 

Ce trépied Aukey CP-T06 nous a réellement conquis. Très compact dans sa pochette de rangement tout en restant léger (1,62Kg), il saura être le compagnon idéal des sorties, surtout qu’une fois déplié il offre une hauteur importante et à hauteur des yeux (si l’on ne fait pas 2m j’entends bien !).

Pratique, c’est ce qui pourrait le résumer, d’ailleurs, à titre personnel, depuis que nous l’avons reçu, je ne me sers plus que de lui pour réaliser les photos de mes articles.

Le rapport qualité/prix reste bon même si la concurrence commence à être présente, pour notre part nous aurions rêver trouver dans la packaging un adaptateur pour smartphone (qu’il propose sur son autre petit trépied) ainsi qu’un déclencheur Bluetooth, ce qui aurait certainement été les « killer » accessoires lui permettant de se différencier de la concurrence (même si ce n’est pas la cible principale de ce genre d’accessoires).

Dans tous les cas, nous ne pouvons que vous conseiller le trépied Aukey CP-T06.