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Réalisateur TV : Découverte du métier : salaire, étude, formation

realisateur tv

Aujourd’hui, c’est l’heure de vous présenter notre nouvelle série de présentation de métier du numérique. Des articles ayant pour but de confirmer les vocations de certains ou encore de donner d’éventuelles idées à d’autres. Pour débuter cette série, nous allons vous présenter le métier de réalisateur TV ! Si vous n’avez pas encore lu notre présentation du métier de designer ou intégrateur développeur WordPress c’est le moment.

Quelles formations as-tu faites ? Durant combien de temps ? Regrettes-tu cette formation ?

J’ai toujours été passionné d’audiovisuel et de cinéma. J’ai confirmé cette passion en intégrant pendant 2 ans une option Cinéma Audiovisuel au lycée Pierre Mendes France de Vitrolles. J’ai pu y faire mes premiers pas dans le milieu semi-professionnel et surtout effectuer de nombreux stages : Plus Belle la Vie de France 3, dans une association de musique actuelle Aix’Qui? et dans des studios de cinéma Londoniens notamment.

Ensuite, j’ai intégré pendant 3 ans une école de cinéma à Lyon : l’ARFIS. J’ai choisi une option image, qui englobe la mise en lumière de plateau, les réglages d’une caméra, le cadrage, les différents outils de machineries, etc. En parallèle, j’ai effectué des stages en cadrage, montage et réalisation de live. Je ne regrette aucune de ces formations car elles m’ont permis d’évoluer, d’apprendre et surtout de savoir dans quelle branche je voulais évoluer dans le futur.

Quel a été ton parcours, tes jobs ?

Mon dernier stage en école de cinéma, je l’ai fait dans une radio locale des Hautes-Alpes. Cette entreprise avait pour projet de créer une télévision locale sur un modèle assez novateur, qui plus est, dans un territoire qui m’est cher. Mon stage s’est très bien passé, Jean-Marc et Sylviane Passeron m’ont proposé de rejoindre cette aventure une fois mes études terminées (3 mois après). J’ai donc intégré le projet de D!CI TV où j’y ai eu dans un premier temps un poste de responsable technique pour la création de la télé. Très chouette expérience et très formatrice pour quelqu’un de mon âge à l’époque (21 ans). Après 1 an dans la structure et la création de la télé, j’ai été désigné responsable d’antenne et réalisateur de la télévision. Enfin, sur ma 3ème et dernière année, Jean-Marc et Sylviane Passeron m’ont renouvelé leur confiance en me nommant directeur des antennes, radio et TV. D!CI TV est un modèle qui a fait ses preuves et nous avons été rapidement très compétitifs en termes d’audience, allant jusqu’à rivaliser avec les parts de marché de M6 sur le département des Hautes-Alpes ! Ayant fait le tour de ce superbe média local, j’ai décidé de tenter l’aventure Parisienne pour y intégrer un média national. J’ai intégré en août 2016 Next Radio TV (devenu Altice Média) pour y être réalisateur d’émission en direct pour les chaines du groupe.

Depuis septembre 2016, je suis le réalisateur de la première matinale info de France sur BFMTV : Première Edition de 4H30 à 8H30 présentée par Adeline François et Christophe Delay et de l’interview de Jean-Jacques Bourdin de 8H30 à 9H. En parallèle de mon activité principale, je réalise parfois des clips, spots publicitaires, courts-métrages…

Coulisse d'un réalisateur TV
Coulisse d’un réalisateur TV

Que fais-tu dans la journée

La journée commence tôt pour les matinaliers ! Les techniciens, nous arrivons à 3h30 sur place, ce qui nous laisse le temps d’allumer les différentes machines de travail, allumer les lumières, préparer le plateau, aller discuter avec la rédaction pour savoir s’il y a des demandes particulières ou des actualités fortes. À 4H30, c’est le début du live sur le canal 15. Le réalisateur, c’est un peu le capitaine du bateau en régie. Il choisit les images qui passent à l’antenne grâce à un mélangeur vidéo et transmet les informations et les ordres à son équipe technique.

Nous avons des chroniques récurrentes et une charte qui font que nous reproduisons quotidiennement le même schéma de base. Toutefois, nous faisons évoluer régulièrement la tranche et surtout nous sommes dépendants de l’actualité qui peut tout changer au dernier moment. Il faut que l’on soit capables de s’adapter et parfois d’accélérer le rythme pour pouvoir par exemple partir en édition spéciale et rendre compte aux téléspectateurs de l’actualité le plus rapidement possible tout en gardant une qualité éditoriale et technique. Le matin, c’est le prime de BFMTV.

Nous comptons plus de 500.000 téléspectateurs en moyenne par jour pour Première Edition entre 4h30 et 8H30 et 800.000 tlsp en moyenne pour Bourdin Direct de 8H30 à 9H. Nous avons donc une pression naturelle, sur le rendu à l’antenne qui doit être proche de la perfection. Les bugs, erreurs, doivent être les plus transparents pour les téléspectateurs, la mise en image est millimétrée et en synchronisation totale avec le contenu éditorial et le rythme des présentateurs. Il y a aussi un côté moins « chirurgical » qui consiste à faire ressentir la cohésion des équipes de matinale et la bonne humeur qui règne sur le plateau. C’est très important (quand l’actualité le permet), de rendre compte de l’information principale mais aussi d’avoir quelques « respirations » plus détendues avec des chroniques insolites ou du dialogue avec des invités par exemple.

Quelles sont les qualités requises pour devenir réalisateur

Le présentateur, Christophe Delay, qui présente la matinale depuis les premières années de BFMTV, a réussi à avoir un niveau d’exigence et de confiance rare avec ses équipes éditoriales et techniques. Tous les jours, c’est une nouveau challenge et ça nous motive à être forts pour proposer de nouvelles idées et de faire évoluer régulièrement la tranche. Il faut donc faire preuve de calme et de sans froid même dans les moments compliqués, être réactif et savoir jouer avec l’imprévu, s’intéresser à l’actualité, être à l’écoute, avoir un sens de l’équipe et en être le leader.

Pourrais-tu donner une fourchette de salaire d’un réalisateur TV ?

Je ne peux pas communiquer mon salaire au sein de Next Radio TV, j’ai une clause de confidentialité sur celui-ci. Pour le métier de réalisateur, c’est très très variable et la fourchette (ou le râteau plutôt) est très large. Un réalisateur en début de carrière peut prétendre commencer aux alentours de 1800-2000€ nets par mois (les salaires parisiens sont en général un peu plus élevés), tout comme un réalisateur avec une très forte expérience et qui réalise les plus grands primes de France peut prétendre jusqu’à 15.000-20.000€ par émission.

Travailles-tu beaucoup en groupe ou individuellement en tant que réalisateur TV ?

Réalisateur, c’est avant tout un travail d’équipe. La confiance et la communication entre les différents métiers est très importante pour le bon déroulement de l’émission. En régie à BFMTV, je suis entouré d’un truquiste pour les effets complexes et sous-titres, d’un chef opérateur qui s’occupe des caméras, d’un opérateur de diffusion qui lance les médias et envoie la pub, un ingénieur du son qui gère la réalisation sonore, un chef d’édition accompagné d’un rédacteur en chef qui sont décisionnaires sur le contenu éditorial de l’antenne et d’un coordinateur d’antenne, qui lui s’occupe de faire le lien entre la régie et les journalistes en duplex.

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p style= »text-align: justify; »>Si vous avez des questions à propos de ce métier, n’hésitez pas à le faire dans l’espace commentaire 🙂 Nous transmettrons votre message à la personne concernée.

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